• Vanessa ecoutait d'une oreille distraite ce que racontait Kacey. Elle l'avait écouté, elle avait décidé d'avorter, mais elle rejettait un peu la responsabilité sur Vanessa. Qui ne voulait pas du tout assumer ça, parce que c'était la vie de sa soeur, et si elle lui conseillait ça, c'était pour rester en vie, rien d'autre. Quant au problème que représentait troy, Vanessa se disait que sa soeur se montait trop la tête avec ça. Elle se faisiat tout un film en imaginant les pires choses, mais il n'était pas comme ça. Il avait sans doute juste besoin de temps pour lui. Heureusement, Zac appuya les paroles de Vanessa. Elle regardait toujours par la fenetre , les laissant discuter tous les deux, puis dit à kacey qu'elle ne se rendait pas compte de l'effet que ca pouvait avoir sur sa famille.
  
  Je sais. Et c'est faut, te voir pleurer ça me rends malade, mais essaye juste de te mettre à ma place. Je pourrais pas réaliser mes rêves, je pourrais aller courir ou nager ou danser. J'y suis pas habitué et pour le moment, ça me fait tellement mal que je me dit que partir c'est la seule solution, mais c'est pas le cas. J'ai pas le droit de te faire ça et je te demande pardon. Mais s'il te plait, m'abandonne pas comme lui la fait, je tiendrais pas le coup.
  
  Mais Kacey, tu baisses les bras trop vite. On va tout faire pour que tu récupères tes jambes, mais il faut que toi, tu sois motivée. Et ne pense pas à ce que moi je ressens, ça me concerne. C'est toi en priorité dont on doit s'inquiéter. Je ne t'abandonnerais pas. Pas une deuxième fois, crois-moi.
  
  Elle retourna vers Zac, et s'asseya à coté de lui, le regardant, un peu désemparée.

C'était facile de dire que Troy ne l'abandonnait, on voyait bien qu'ils n'étaient pas là, ils ne savaient pas comment ça se passait. Si c'était le cas, Vanessa comprendrait parfaitement ce qu'elle pouvait ressentir. Troy la laissait complètement de côté, et qu'on arrête de lui dire que c'est parce qu'il ne s'y habituait pas. Il était quand même pas bête au point de ne pas voir qu'elle avait besoin de lui, mince.

"Mais Kacey, tu baisses les bras trop vite. On va tout faire pour que tu récupères tes jambes, mais il faut que toi, tu sois motivée. Et ne pense pas à ce que moi je ressens, ça me concerne. C'est toi en priorité dont on doit s'inquiéter. Je ne t'abandonnerais pas. Pas une deuxième fois, crois-moi."

C'était perdue d'avance, pourquoi s'obstiner ? Le médecin l'avait dit, elle n'était pas prête de remarché, alors c'était certainement pas sa sœur qui allait y arrivé. D'autant qu'elle n'avait pas que ça à faire, elle allait bientôt être maman. Ça allait être dur pour Kacey aussi, mais bon, elle allait faire comme si tout allait bien.

- Merci, mais tu vas avoir des choses plus importantes à faire dans pas longtemps.

Et à ce moment là, elle serait de nouveau toute seule.

• Vanessa commençait à ne plus savoir trop quoi dire à Kacey. La voir aussi défaitiste rendait la tache plus compliquée, et Vanessa était de moins en moins optimiste. Et puis c'était quoi cette idée qu'elle s'était fourrée en tete que plus personne ne l'aimait et qu'elle était seule au monde ? Que ce bébé serait la seule chose qui pourrait la sauver ? Etre enceinte en fauteuil roulant c'était irréaliste. Vanessa ne se voyait pas du tout par exemple à son stade de la grossesse en plus assise toute la journée. Elle revint s'assoir aux cotés de Zac, ne sachant plus trop quoi faire.
  
  Merci, mais tu vas avoir des choses plus importantes à faire dans pas longtemps.
  
  Occupé ne veut pas dire absent Kacey.
  
  Zac a raison. J'ai l'impression que tu crois que tout le monde est contre toi, ou que tout le monde va te tourner le dos à cause de ce fauteuil. Il faut juste que tu laisses du temps aux autres de s'adapter. C'est nouveau pour tout le monde. Mais tu es beaucoup trop négative. Tu vois tout en noir. Et je crois pas que ce bébé soit la solution au problème. Tu seras peut-etre heureuse au début, et après ca va devenir beaucoup trop compliqué.
  
  Et là, Troy risquait d'etre désemparé.
  
  Tu t'inquiètes trop Kacey. On est là, pour te soutenir. Mais s'il te plait, ne laisse pas tomber. Je sais que c'est dur mais...tu dois tenir.
  
  Vanessa hocha la tete, Zac et elle étaient parfaitement sur la meme longueur d'onde pour ce sujet là. Ils allaient devoir maintenant la laisser reflechir dans son coin, et ils reviendraient la voir le lendemain surement. Vanessa avait aussi besoin de reflechir dans son coin, ca faisait beaucoup de choses d'un coup. Elle regarda Kacey et dit :
  
  Je crois qu'on devrait y aller. Te laisser réfléchir, seule. Je repasserais demain, ou Zac peut-etre, enfin je sais pas, mais tu n'es pas toute seule. Et si tu as un problème, tu sais que tu peux nous appeler. N'importe quand.

Aucunes solutions ne s'offraient à elle, elle allait devoir se faire avorter, et ne pourrait jamais plus avoir un autre enfant. En effet, vu qu'elle resterait dans cette merde de fauteuil toute sa vie, c'était même pas la peine d'y penser, et puis, même sans ça, c'était foutu. Elle n'avait plus rien à gagner dans l'histoire. Alors quoi, elle allait d'extasié devant le bébé de sa sœur alors qu'elle ne pourra jamais avoir de fille ? Hors de question qu'elle adopte, de toute manière, elle ne pourrait pas. Elle ne voyait vraiment pas comment elle pouvait se réjouir et croire en elle.

"Occupé ne veut pas dire absent Kacey."

Elle préféra ne pas répondre, elle n'y croyait pas non plus. Elle savait très bien comment ça allait se passer, puisqu'elle même était passé par là. A la naissance de Lucas, elle n'avait plus du tout de temps pour elle. D'ailleurs, pour sa meilleure amie, c'était la même chose, et là, c'était encore pire, puisque Millie ne s'inquiétait que de son couple, alors que ça servait à rien, vu qu'il n'y avait plus rien à faire.

"Tu t'inquiètes trop Kacey. On est là, pour te soutenir. Mais s'il te plait, ne laisse pas tomber. Je sais que c'est dur mais...tu dois tenir." ajouta Zac.

Là encore, elle ne répondit rien. L'envie de lui dire qu'il se trompait était bien trop grande et elle allait finir par l'engueuler sans raison. Il avait complètement tord. Ne pas laisser tomber, pourquoi faire ? C'était nul comme idée.

"Zac a raison. J'ai l'impression que tu crois que tout le monde est contre toi, ou que tout le monde va te tourner le dos à cause de ce fauteuil. Il faut juste que tu laisses du temps aux autres de s'adapter. C'est nouveau pour tout le monde. Mais tu es beaucoup trop négative. Tu vois tout en noir. Et je crois pas que ce bébé soit la solution au problème. Tu seras peut-etre heureuse au début, et après ca va devenir beaucoup trop compliqué."

- C'est pourtant ce qui est en train de se passer. A part Zac et toi, personne ne me soutient. Ah si, ma voisine. Grâce à elle je peut sortir.

Pour me faire engueuler juste après, eut-elle envie de rajouter, mais ça servait à rien. Ils trouveraient le moyen de défendre Troy. Elle allait essayer de lui parler dès qu'il reviendrait, mais elle allait encore parler dans le vide. Il la détestait, elle en était persuader.

Kacey ne voyait pas vraiment comment elle pourrais voire le vie en rose, tant que ça resterait comme ça, et comme il ne voulait rien faire pour changer, et bien, ça allait durer longtemps.

"Je crois qu'on devrait y aller. Te laisser réfléchir, seule. Je repasserais demain, ou Zac peut-etre, enfin je sais pas, mais tu n'es pas toute seule. Et si tu as un problème, tu sais que tu peux nous appeler. N'importe quand."

Elle baissa la tête. Le reste de l'après-midi allait être bien long, c'était passer trop vite. M'enfin, si elle disait la vérité, elle verrait l'un ou l'autre le lendemain. C'était déjà mieux que rien du tout. En tout cas, elle allait vite réfléchir, il y avait rien à faire, elle ferait juste semblant.

Elle les raccompagna à la porte et referma derrière elle. Presque aussitôt, elle se remit à pleurer ... jusqu'à l'arrivée de Troy. Là, elle tenta de lui parler, mais il préféra prendre la fuite, comme d'habitude. Excédée, elle lui avait en avait mis plein la tête. Il l'énervait au plus haut point. Elle avait envie de le détruire, et si elle en avait été capable, elle se sauvé pour ne plus jamais revenir. Quand il était revenue, elle dormait et avait jeter sur le sol le contenue du stupide plateau repas qu'il lui avait servit.

Le lendemain.

Les choses ne s'amélioraient pas. Il avait nettoyer ce qu'elle avait fait tomber, et lui avait apporter son petit déjeuner. Il avait tenté de lui parler, elle avait fait comme si il n'était pas là, et l'avait ensuite envoyer sur les roses quand il lui avait proposer de l'aider à s'habiller. Il essayait sans doute de se faire pardonner, mais elle n'avait pas l'intention de lui pardonner. Il voulait jouer à ce petit jeu, et bien il allait être servit. Enfin, il eut la bonne idée de sortir, elle jeta alors une nouvelle fois sur le sol son repas et alla chercher le nutela, le pain et le beurre de cacahouète. Elle se fit un sandwich avec le tout. C'était dégoutant, mais elle s'en fichait, ça lui faisait du bien. Après ça, toujours aussi remonté contre lui, elle entreprit de déchirer en petit morceau la robe qu'elle portait à leur mariage. Il n'avait pas tenue ces promesses, et cette robe ne servirait plus à rien. Elle en profita même pour fracassé sur le sol, la photo d'eux deux posant au pied de la tour Eiffel, ainsi que celles de leur mariage. Ça lui ferait du mal de voir qu'elle avait fait ça ? Elle s'en fichait, lui aussi lui faisait du mal. Et puisqu'il ne faisait aucun effort pour tenté de sauver leur couple, elle n'en ferait pas non plus, non, au contraire, elle en profiterait pour rendre les choses encore plus difficiles. Elle en avait mare de lui.